Cela semble la même chose, en tout cas aux yeux des catholiques, mais
c'est très différent. Ce qui me frappe après avoir lu beaucoup
d'hagiographies catholiques, c'est l'obsession d'eux-mêmes des prétendus
"saints" catholiques. Ils semblent toujours obnubilés par l'inquiétude
de n'en avoir pas assez fait. Vincent de Paul, par exemple, dira en
expirant "j'ai si peu fait".
Le chrétien sait, quant à
lui,que Jésus a tout fait et que le salut est un don gratuit qui ne
dépend en rien des oeuvres pour Dieu. L'ouvrier de la première heure
rec,oit le même salaire que l'ouvrier de la onzième heure parce que le
salaire donné par Dieu n'est pas la contrepartie de nos efforts mais un
don de sa miséricorde.
Aussi, la sainteté catholique
est-elle, au fond, désespérément stérile. Un exemple frappant est celui
du célèbre baiser de Franc,ois d'Assise au lépreux. Quand Jésus
rencontrait des lépreux, selon les récits que nous en livrent les
Evangiles, ceux-ci étaient purifiés et guéris.
De la rencontre avec le Saint de Dieu, l'homme malade repart debout et guéri.
Mais
tout le récit de la rencontre de Franc,ois d'Assise est effondré sur le
"saint" catholique. Tel un héros païen, c'est lui qui repart glorifié
de l'effort sur lui-même qui a consisté à surmonter son dégoût pour les
chairs malades du lépreux. Celui-ci, visiblement, est reparti avec sa
lèpre ! La rencontre avec la "sainteté" catholique n'apporte finalement
qu'au "saint".
Cela montre à quel point les racines des
deux fois, catholiques et chrétiennes, sont, dans ce domaine-là comme
dans beaucoup d'autres, fondamentalement différentes, même antagonistes.
La "sainteté" catholique n'est que de l'héroïsme païen sous un vernis d'apparence trompeusement biblique.
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