samedi 21 mars 2015

La sainteté chrétienne n'est pas la sainteté catholique

Cela semble la même chose, en tout cas aux yeux des catholiques, mais c'est très différent. Ce qui me frappe après avoir lu beaucoup d'hagiographies catholiques, c'est l'obsession d'eux-mêmes des prétendus "saints" catholiques.  Ils semblent toujours obnubilés par l'inquiétude de n'en avoir pas assez fait. Vincent de Paul, par exemple, dira en expirant "j'ai si peu fait".

Le chrétien sait, quant à lui,que Jésus a tout fait et que le salut est un don gratuit qui ne dépend en rien des oeuvres pour Dieu. L'ouvrier de la première heure rec,oit le même salaire que l'ouvrier de la onzième heure parce que le salaire donné par Dieu n'est pas la contrepartie de nos efforts mais un don de sa miséricorde.

Aussi, la sainteté catholique est-elle, au fond, désespérément stérile. Un exemple frappant est celui du célèbre baiser de Franc,ois d'Assise au lépreux. Quand Jésus rencontrait des lépreux, selon les récits que nous en livrent les Evangiles, ceux-ci étaient purifiés et guéris.

De la rencontre avec le Saint de Dieu, l'homme malade repart debout et guéri.

Mais tout le récit de la rencontre de Franc,ois d'Assise est effondré sur le "saint" catholique. Tel un héros païen, c'est lui qui repart glorifié de l'effort sur lui-même qui a consisté à surmonter son dégoût pour les chairs malades du lépreux. Celui-ci, visiblement, est reparti avec sa lèpre ! La rencontre avec la "sainteté" catholique n'apporte finalement qu'au "saint".

Cela montre à quel point les racines des deux fois, catholiques et chrétiennes, sont, dans ce domaine-là comme dans beaucoup d'autres, fondamentalement différentes, même antagonistes.

La "sainteté" catholique n'est que de l'héroïsme païen sous un vernis d'apparence trompeusement biblique.

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