samedi 21 mars 2015

Il y a Eglise et églises

Avec le Nouveau Testament, Dieu fait connaître une nouvelle étape décisive de son plan de salut pour l’humanité. Après que la Parole de Dieu a pris chair d’homme en Jésus, le Fils qui est dans le Père et en qui est le Père (Jean 14:10), voici que Dieu unit par l’Esprit saint au Christ le peuple de ceux qu’Il sauve. Ce peuple forme le corps du Christ : l’Eglise.


Aujourd’hui, les hommes ont des représentations très diverses de ce que recouvre le mot église. Pour beaucoup de chrétiens, ce mot est synonyme de ”dénomination” toutes les fois où il est question de celle à laquelle ils appartiennent, les autres dénominations étant des sectes ou des hérésies.

 Est-ce vraiment ce que Jésus avait à l’esprit, Lui auquel Jean avait dit un jour : ”Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom, et nous voulions l’empêcher, parce qu’il ne te suit pas avec nous” et auquel Jésus avait répondu ”Ne l’en empêchez pas ; car qui n’est pas contre vous est pour vous.” (Luc 9:49-50)? A quoi donc Jésus pouvait-il penser lorsqu’il parlait de Son Eglise?

Le mot qu’utilise le texte original grec des Ecritures postérieures à la venue du Christ est „’εκκλησία“. Dans les langues romanes d’Europe de l‘ouest, ce mot est devenu „église“, „chiesa“, „iglesia“, „igreja“. Cependant, il a perdu la signification qu’une étymologie encore transparente en grec ancien lui avait conservé. „’Eκκλησία“ se compose du préfixe grec „εκ–„ qui signifie „hors de“ et qui est apparenté au „ex-„ latin ainsi qu’à „er-/ur-„ allemand, „из–„ russe, „z-„ polonais etc. La racine du mot „’εκκλησία“ vient d’un très ancien verbe indo-européen, signifiant „appeler“, „καλώ“ en grec ancien dont l’aoriste passif est „’εκλήθην“. Ce verbe est étroitement apparenté à l’anglais „to call“, au danois „at kalde“, au suédois „att kalla“, au gallois „galw“, au breton „galvet“ etc...

Par conséquent, par „’εκκλησία“, on doit entendre un groupe de personnes qui ont été appelées en dehors de quelque chose. Appliquée aux chrétiens, „’εκκλησία“ nous donne la vision d‘un groupe de personnes qui ont, à l’appel de Dieu, été extraites du monde, au sens que le mot à en Jean, et des ténèbres qui en ont usurpé le gouvernement. ΕΚΚΛΗΣΙΑ et ΕΚΚΛΗΣΙΑΙ. Eh bien! Moi je te dis: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les Portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle. (Matthieu 16:18 )

Lorsque Jésus dit à Pierre en Matthieu 16:18 que celui-ci est la pierre sur laquelle il bâtira son Eglise, il emploie le mot au singulier. L’Eglise étant l’union surnaturelle entre Dieu et la communauté des hommes qui ont entendu Son appel, il ne saurait y avoir qu’une seule Eglise.

Cependant, dans l’Apocalypse, Jésus parle aussi d’églises, au pluriel, de sept églises. En apparence, l’Apocalypse commence par des lettres à sept églises de la province d’Anatolie dénommée „Asie“ pendant l’antiquité.

Dans ces lettres, Jésus donne à certaines des églises en cause des mises en garde et des avertissements, à d’autres des encouragements dans la perspective de son retour. On le sait, les développements du texte de l’Apocalypse consécutifs à ces lettres se rapportent à des visions prophétiques de la fin des temps. Or, la fin des temps décrite par l’Apocalypse n’a pas encore commencé, même si certains indices permettent de supposer que les événements qu’annonce le livre pourraient être imminents.

Cependant, ni la province d’Asie, ni les sept églises en question n’existent plus. Les communautés chrétiennes de l’intérieur de l’Anatolie n’ont pas survécu aux conversions à l’Islam „proposées“ par les turcs seljoukides alors qu’ils investissaient la péninsule au XIVème siècle. Avec la chute de Byzance en 1453, il n’y eut d’ailleurs plus guère d’espoir de délivrance pour ceux qui étaient restés chrétiens en Anatolie.

Cependant, des communautés grecques orthodoxes purent se maintenir plus longtemps sur les côtes, notamment autour d’Ephèse et de Smyrne. Elles en furent cependant expulsées au cours de la guerre gréco-turque de 1920-1923, de sorte que les descendants des chrétiens d’Ephèse et de Smyrne vivent aujourd’hui dans les banlieues d’Athènes et de Thessalonique. Il n’y a plus de chrétiens à Ephèse et Smyrne que quelques communautés allemandes qui se comptent sur les doigts d’une main.

Quand Jean reçoit la grande révélation (la signification du mot emprunté au grec „apocalypse“), il se trouve dans l’île de Patmos, très proche de la côte anatolienne. L’Anatolie se trouve à l’est par rapport à Patmos. C’est donc dans cette direction que se lève „l’étoile radieuse du matin“ (Apocalypse 22:16 ). Dès lors, on peut imaginer que la vision de la province d’Asie ait été en quelque sorte une scène sur la base de laquelle Jésus voulut montrer à Jean un état à venir de l’Eglise, en se servant d’églises existant alors comme de symboles. Cette réalité future, consécutive à l‘histoire de l’Eglise au cours des siècles, et qui est devenue la réalité que nous connaissons aujourd’hui est désormais bien trop complexe pour que Jean eût pu l’appréhender directement. C’est sans doute la raison pour laquelle le texte répète si souvent, comme un appel à redoubler d’attention, une invitation à aller au delà des apparences: „Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises“.


 LES SEPT CANDELABRES D’OR


Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; Et m’étant retourné, je vis sept candélabres d’or. (Apo. 1:12) Avant de regarder de plus près le message donné aux sept églises, prêtons attention à un détail de la vision de Jean : les sept candélabres d‘or. Tu feras un candélabre d’or pur ; le candélabre, sa base et son fût seront repoussés ; ses calices, boutons et fleurs feront corps avec lui. Six branches s’en détacheront sur le côté : trois branches du candélabre d’un côté, trois branches du candélabre de l’autre côté. La première branche portera trois calices en forme de fleur d’amandier, avec bouton et fleur ; la deuxième branche portera aussi trois calices en forme de fleur d’amandier, avec bouton et fleur ; il en sera ainsi pour les six branches partant du candélabre. Le candélabre lui-même portera quatre calices en forme de fleurs d’amandier avec bouton et fleur : un bouton sous les deux premières branches partant du candélabre, un bouton sous les deux branches suivantes et un bouton sous les deux dernières branches – donc aux six branches se détachant du candélabre. Les boutons et les branches feront corps avec le candélabre et le tout sera fait d’un bloc d’or pur repoussé. Puis tu fera ses sept lampes. On montera les lampes de telle sorte qu’elles éclairent en avant de lui. Ses mouchettes et ses cendriers seront d’or pur. Tu le feras avec tout ses accessoires, d’un talent d’or pur. Regarde et exécute selon le modèle qui t’est montré sur la montagne. (Exode 25:31-40)

C’est avec beaucoup de minutie que le Seigneur a décrit à Moïse comment réaliser ce candélabre. Il s’agit donc d’un objet important du point de vue spirituel. Il doit être d’or pur. Cet or manifeste la royauté de Dieu : Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe. (Matthieu 2:11) mais aussi la prêtrise (cf. Chapitre 28 de l’Exode, versets 5, 6, 20, 22, 23, 24, 26, 27, 34, 36).

Le candélabre comporte sept branches sur lesquelles sont montées sept lampes. Le fût du candélabre comporte quatre calices. Les branches partent deux à deux de chacun des trois calices inférieurs. Cette combinaison du chiffre quatre et du chiffre sept nous donne l’une des clefs du candélabre.

Quatre, c’est le nombre de lettres dont se compose le Nom révélé à Moïse sur l’Horeb : יהוה Voici ce que tu diras aux Israélites : « “Je suis” m’a envoyé vers vous ». (Exode 3:14) Quatre, c’est aussi le nombre de lettres dont se compose le Nom de Jésus : ישוע

Quatre, c’est le nombre d’Evangiles. Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre bras. Le premier s’appelle le Pishôn : il contourne tout le pays de Havila où il y a de l’or, l’or de ce pays est pur et là se trouvent le bdellium et la pierre de cornaline. Le deuxième fleuve s’appelle le Gihôn : il contourne tout le pays de Kush. Le troisième fleuve s’appelle le Tigre : il coule à l’orient d’Assur. Le quatrième fleuve est l’Euphrate. (Genèse 2:10-14)

Le Tigre et l’Euphrate sont bien connus. Ils prennent leur source à l’est de l’Anatolie, puis par des trajets différents, se rejoignent quelques dizaines de kilomètres avant de se jeter dans le golfe d’Oman. Ce sont ces deux fleuves qui encadrent la Mésopotamie. Cette région fameuse est à la fois le berceau d’Israël : Térah prit son fils Abram, son petit-fils Lot, fils de Harân, et sa bru Saraï, femme d’Abram. Il les fit sortir d’Ur des Chaldéens...(Genèse 11:31) le lieu de ses 70 ans de déportation, sa passion aux temps bibliques : Le roi de Babylone fit égorger à Ribla les fils de Sédécias sous ses yeux. De même, le roi de Babylone fit égorger tous les notables de Juda. Puis il creva les yeux de Sédécias et le mit aux fers pour l’emmener à Babylone. Les Chaldéens incendièrent le palais royal et les maisons des particuliers ; ils abattirent les remparts de Jérusalem. Nebuzaradân, commandant de la garde, déporta à Babylone le reste de la population laissée dans la ville, les transfuges qui s’étaient rendus à lui et le reste des artisans. (Jérémie 39:6-9). Aux derniers temps, la bataille décisive se déroulera après que les rois de l’orient seront montés à l’assaut de l’occident après avoir franchi l’Euphrate : Et le sixième répandit sa coupe sur le grand fleuve Euphrate ; alors ses eaux tarirent, livrant passage aux rois de l’Orient. (Apo. 16:12). De même que cette région du Moyen-orient évoque les origines d’Israël, sa passion et, sans doute, son destin ultime, de même les Evangiles de Matthieu et de Luc, nous font part de la généalogie de Jésus, d’épisodes de son enfance, des béatitudes avant, comme les autres Evangiles, de nous rapporter Son enseignement, Ses avertissements pour la fin des temps, Sa Passion et Sa Résurrection. Les récits de l’enfance de Jésus dans l’Evangile de Matthieu insistent sur Son père nourricier et l’importance de son charisme de songes, comme son homonyme de la Genèse. Quant à Noël selon Matthieu, on en retient surtout la reconnaissance de Jésus par de riches mages venus des nations. L’enfance de Jésus dans l’Evangile de Luc, par contre, se focalise sur la mère de Jésus, ses visions de l’ange Gabriel, l’action de l’Esprit autour d’elle lors de la visitation et lors de la présentation. Le récit souligne à deux reprises l’intériorité de Marie (Luc 2:18, 2:51). En Luc, Noël met en scène d’humbles bergers d’Israël.

Avec le Gihôn, les choses deviennent plus floues. Le pays de Kush, c’est la Haute-Egypte, le Soudan d’aujourd’hui, et surtout le désert de Nubie. Or, c’est dans le désert que commence l’Evangile de Marc, le plus court des quatre Evangiles. Pas un grand fleuve, un oued du désert propice aux baptêmes de Jean (le baptiste).

Le Pishôn ne coule pas en ce monde. C’est le fleuve des lieux célestes où nous fait parvenir Jean (l’évangéliste). Nous y découvrons de l’or et des pierres précieuses spirituelles d’un éclat unique dans toute la Bible.

Quatre, c’est aussi un nombre clef du char de Yahvé vu par Ezéchiel : Au centre, je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre animaux dont voici l’aspect : ils avaient une forme humaine. Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes... Sous leurs ailes, il y avait des mains humaines tournées vers les quatre directions, de même que leurs faces et leurs ailes à eux quatre... Quant à la forme de leurs faces, ils avaient une face d’homme, et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à gauche, et tous les quatre avaient une face d’aigle. (Ezéchiel 1:5-10)

On retrouve ces quatre figures dans l’Apocalypse, immédiatement après les prophéties aux sept églises : Au milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre Vivants, constellés d’yeux par-devant et par-derrière. Le premier Vivant est comme un lion ; le deuxième Vivant est comme un jeune taureau ; le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant est comme un aigle en plein vol. (Apo 4:6-7)

Traditionnellement, on a vu dans le lion, animal vivant à l’écart des lieux habités des hommes, l’ “Evangile du désert” en Marc ; dans l’aigle, l’Evangile de Jean qui nous mène vers des sommets spirituels ; dans l’homme, l’Evangile de Matthieu qui commence une généalogie humaine de Jean (différente de celle de Luc qui remonte à Dieu par Adam) ; dans le taureau, l’Evangile de Luc. Mais le candélabre est surtout connu comme le “chandelier à sept branches”. Or les lettres qui composent le Nom hébreu de Jésus forment elles aussi comme sept branches : ישוע

De même que le candélabre éclairait le Tabernacle où Yahvé demeurait au milieu des Hébreux, de même Jésus est en quelque sorte le candélabre sur lequel brûle le feu de l’Esprit et qui nous éclaire la face du Père. Or, le Père cherche à être adoré en esprit et en vérité (cf. Jean 4:23), ou plutôt en Esprit, c’est-à-dire par l’Esprit saint, et en Vérité qui est Jésus, “le Chemin, la Vérité et la Vie” (Jean 14:6). Par conséquent, lorsque, au début de l’Apocalypse, Jean voit les sept églises représentées par sept candélabres (Apo. 1:20), il faut sans-doute y voir que chacune des sept églises porte le Nom de Jésus.

Nonobstant cela, chacune des églises n’est que l’une des sept branches du Nom de Jésus, ou encore l’un seulement des sept membres du corps du Christ. Il en résulte que, si elles étaient unies les unes aux autres, à la place que Dieu a voulue pour chacune d’elles dans le corps du Christ, elles incarneraient à un degré plus élevé ce Nom de Jésus, dont, ensemble, elles forment les lettres.

 Il n’est pas indifférent non plus de noter que la première et la septième branches ont le même point d’appui sur le fût, de même pour la seconde et la sixième, pour la troisième et la cinquième, la quatrième étant isolée. Remarquons aussi que la somme des rangs des deux branches de chaque arc est 8 : 1 + 7, 2 + 6, 3 + 5. La somme totale est 24 (sans compter la lampe centrale au 4ème rang) comme le nombre des Anciens dont il est question au chapitre 4, verset 4, de l’Apocalypse.

Si l’on y ajoute les quatre Vivants, on obtient 28 qui est aussi le produit du nombre des branches du Nom de Jésus (7) par le nombre de lettres (4). Plutôt que de commenter brièvement ce que l’Apocalypse nous révèle de chaque église dans l’ordre dans lequel elles sont successivement énumérées, il est intéressant de les découvrir deux à deux, arc par arc.

PREMIER ARC

Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie (Jean 8:12) La première et la septième lampes du candélabre se trouvent sur les bords. De cette position, leur lumière diffuse davantage que les autres lampes. Elles ont particulièrement vocation à manifester Jésus-lumière au monde enténébré.


EPHESE

N’as-tu pas souffert pour mon nom, sans te lasser?(Apo 2:3 ) Ephèse est la première des sept églises mentionnées. La première place est insigne dans toutes les cultures. Dans la Bible, le premier-né est consacré à Yahvé : Yahvé parla à Moïse et lui dit: ”Consacre-moi tout premier né, prémices du sein maternel, parmi les Israélites. Homme ou animal, il est à moi... Quand Yahvé t’aura fait entrer dans le pays des Cananéens, comme il te l’a juré ainsi qu’à tes pères, et qu’il te l’aura donné, tu cèderas à Yahvé tout être sorti le premier du sein maternel et toute la première portée des bêtes qui t’appartiennent : les mâles sont à Yahvé. (Exode 13:2, 11-12) Il en sera ainsi de Samuel et, bien sûr, de Jésus. A partir de l’Ecriture, nous pouvons tenter d’identifier quelle peut-être la première église ou groupe d’églises : ”Yahvé se fera connaître des Egyptiens, et les Egyptiens connaîtront Yahvé, en ce jour-là. Ils offriront sacrifices et oblations, ils feront des vœux à Yahvé et les accompliront. Et si Yahvé frappe les Egyptiens, il frappera et guérira, ils se convertiront à Yahvé qui accueillera leurs demandes et les guérira. Ce jour-là, il y aura un chemin allant d’Egypte à Assur. Assur viendra en Egypte et l’Egypte en Assur. L’Egypte servira avec Assur. Ce jour-là, Israël viendra en troisième avec l’Egypte et Assur, bénédiction au milieu de la terre, bénédiction que prononcera Yahvé Sabaot: ”Béni mon peuple l’Egypte, et Assur l’œuvre de mes mains, et Israël mon héritage (Isaïe 19:21-24).” Le chemin qui relie l’Egypte à Assur, c’est Jésus (Jean 14:6 ). Ephèse pourrait donc représenter l’église copte et l’église syro-jacobite, églises orientales non chalcédoniennes. Ces églises ont pour traits communs d’avoir refusé opiniâtrement l’union avec la Byzance orthodoxe, d’avoir pour langues liturgiques des langues antiques antérieures à l’expansion de l’arabe en dehors de la péninsule arabique (les coptes utilisent une langue parlée à l’époque des pharaons, les syro-jacobites l’araméen, la langue que parlaient Marie et Joseph avec Jésus, la langue dans laquelle Jésus parlait aux douze apôtres) et surtout, en réaction à l’hérésie de Nestorius, de mettre l’accent sur la nature divine de Jésus qui, selon elles, aurait absorbé Sa nature humaine. L’évêque hérétique Nestorius fut en quelque sorte le précurseur de l’Islam. Il niait farouchement que Jésus fût de nature divine. Pour lui, il n’y avait en Jésus que la seule nature humaine. Simplement, Jésus était, selon lui, ”possédé” épisodiquement par l’Esprit de Dieu, raison pour laquelle il pouvait proclamer des paroles de sagesse et manifester des dons de thaumaturge. Nestorius entraîna dans son hérésie un vaste pan de l’église d’alors, les communautés chrétiennes que les apôtres et leurs successeurs avaient acquises à l’Evangile en Inde, en Perse, en Mésopotamie, en Arabie, régions qui choiront dans l’Islam trois siècles plus tard. En réaction, les communautés coptes et syriaques se jetèrent dans l’excès inverse que l’on a appelé ”monophysisme” (une seule nature, mais la nature divine). Certes, ces églises se sont distanciées pour cette raison de la foi des autres églises qui professent la coexistence en Jésus des deux natures divine et humaine: Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme. Toutefois, ces églises sont quand même restées dans la famille chrétienne en ce qu’elles ne sont pas, à la différence des nestoriens, passées à l’Antichrist selon qu’il est écrit en 1Jean 2:22: ”Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ? Le voilà l’Antichrist! Il nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils ne possède pas non plus le Père.” C’est à leur lutte d’ordre spirituel contre l’hérésie nestorienne que pourrait se référer Jésus lorsqu’il dit au verset 2 du chapitre 2 de l’Apocalypse: ”Je connais ta conduite, tes labeurs et ta constance; je le sais, tu ne peux souffrir les méchants: tu as mis à l’épreuve ceux qui usurpent le titre d’apôtres et tu les as trouvés menteurs.” Ce fut ensuite l’encerclement par l’Islam qui a duré jusqu’aujourd’hui. Ces églises qui pourraient être figurées par Ephèse ont beaucoup souffert pour le nom du Seigneur et il leur a fallu bien de la constance (cf Apo 2:4 ) pour continuer à témoigner du Christ au cours des siècles dans des pays tels que l’Egypte, la Syrie et l’Irak qui ont précipité les Chrétiens au bas de l’échelle sociale. Pourtant, avec le temps, l’appartenance au Christ est devenu de plus en plus une identité communautaire et la foi s’est refroidie. ”Allons! Rappelle-toi d’où tu es tombé, repens-toi, reprends ta conduite première. Sinon, je vais venir à toi pour changer ton candélabre de son rang, si tu ne te repens. (Apo 2:5 )” Jésus veut-il que cette première église regagne la place qu’Il lui avait donnée, celle d’un phare sur une hauteur qui a vocation à amener à Christ tous ceux, nombreux, qui ne Le connaissent pas au Moyen–orient? C’est probablement ainsi qu’il faut entendre Ephèse dont l’étymologie nous renvoie à επί + εζώ, ”placer sur”.


LAODICEE

Je connais ta conduite: tu n’es ni froid ni chaud ... Tu t’imagines me voilà riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien; (Apo 3:15-17) Le nom de Laodicée se compose, d’une part, du mot ”λαός”, qui signifie peuple mais qu’il faut sans doute comprendre ici par opposition aux clercs car c’est ce mot grec qui est à la racine de mots français tels que ”laïc, laïque, laïcité” et, d’autre part, d’une racine qui, en grec, avait le sens de droit, juste, de coutume et d’usage et qui a donné par dérivation des verbes signifiant ”dire le droit” et ”considérer juste, opiner”. Laodicée pourrait donc faire penser à une église dans laquelle des non-clercs sont en position de décider et d’arbitrer. Dès lors, il est tentant d’y voir une église en symbiose avec une nation occidentale : l’Angleterre. Elle est la mère du parlementarisme et la première grande nation moderne dans laquelle le pouvoir de la Couronne fut contrebalancé par un pouvoir élu. C’est aussi une nation qui, très longtemps, à la différence de la France révolutionnaire rebelle, a impliqué Dieu dans sa vie publique. En cela, l’Angleterre a porté la lumière du Christ partout dans le monde où elle put s’implanter. Ne serait-ce pas la source de ses bénédictions économiques ces derniers siècles? Ne serait-ce pas la main du Très-haut qui l’aurait préservée de l’invasion par les armées des ténèbres au cours de la seconde guerre mondiale? Quant à l’église d’Angleterre, ”Church of England”, elle a pour chef le souverain, donc un laïc et non un clerc, depuis que Henry VIII en prit la tête pour décider lui-même d’une annulation de son mariage avec Catherine d’Aragon que lui refusait le Pape. Cette église présente un mélange de conservation de fastes et de rites catholiques visibles dans la ”High church” et d’un certain degré de réforme protestante dans la ”Low church”. Cette caractéristique a fait d’elle un véritable pont du dialogue œcuménique. Mais elle a aussi entraîné des tensions internes tout au long de son histoire. Cela n’aurait-il pas suscité une inclination à l’accommodement de manière à éviter les turbulences qu’entraînent les choix nets? Je connais ta conduite : tu n’es ni froid ni chaud (Apo 3:15) . Jésus n’aime guère les compromis : Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud, ni froid, je vais te vomir de ma bouche. Au cours des siècles, comme d’autres églises anciennes, l’église anglicane a accumulé des richesses. Le Seigneur sait bien que la richesse peut masquer une grande pauvreté spirituelle. Voilà pourquoi il avertit gravement Laodicée : Tu t’imagines: me voilà riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien; mais tu ne le vois donc pas: c’est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu (Apo 3:17 ). Le Seigneur invite Laodicée à se tourner vers les vraies richesses, les richesses spirituelles. L’or dont il est question au verset 18 du chapitre 3 de l’Apocalypse nous rappelle celui du pays spirituel de Havila où coule le fleuve spirituel Pishôn (Genèse 2:11-12 ). Les habits blancs représentent une pureté qui ne se concilie pas avec la spéculation financière et autres activités du monde. Le collyre qui oint les yeux, c’est l’Esprit auquel Jésus invite Laodicée à s’ouvrir.

SECOND ARC 

Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour est de Dieu et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est Amour (1Jean 4:7-8). Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; or celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et je l’aimerai et me manifesterai à lui. (Jean 14:21) Le second arc est celui de Jésus-amour. La deuxième lampe évoque le chiffre du couple, du Bien-aimé et de la Bien-aimée du Cantique des cantiques. La sixième lampe fait penser aux six branches de l’étoile de David, le symbole de cet Israël chéri du Père.

SMYRNE

Ne crains pas les souffrances qui t’attendent ... (Apo 2:10 ) Smyrne représente une petite église. Le message que lui donne le Seigneur est le plus bref des sept. Quelle pourrait être cette petite église? Le nom est celui de la myrrhe, une plante aromatique que l'on utilisait tout particulièrement dans le monde méditerranéen de l'Antiquité pour retarder la corruption des cadavres. Elle évoque irrépressiblement la mort ... comme le confirme le texte de l'Apocalypse. Smyrne est marquée au sceau de la souffrance. Elle représente une forme particulière de témoignage d’amour pour Dieu : le martyre de sang. Au cours des siècles, beaucoup de Chrétiens sont allés jusqu’à verser leur sang plutôt que de renier leur foi sous toutes les latitudes. Mais, il est un peuple et son église qui ont connu cette épreuve à bien des reprises au long de leur histoire, d'une façon si extrême qu'elle est comme un parallèle à l'histoire du peuple d'Israël. . Ce peuple a connu nombre d’invasions, d’occupations, de déportations et de massacres. ”Ne crains pas les souffrances qui t’attendent: voici, le diable va jeter des vôtres en prison pour vous tenter, et vous aurez dix jours d’épreuve. (Apo 2:10 ). Ce peuple semble aussi avoir reçu des talents et des bénédictions matérielles analogues à ceux que Dieu accorde à Israël. Serait-ce la raison pour laquelle Jésus évoque une jalousie toute particulière de Juifs religieux à l’égard de Smyrne ? ”Je connais tes épreuves et ta pauvreté – tu es riche pourtant – et les diffamations de ceux qui usurpent le titre de Juifs – une synagogue de Satan plutôt! (Apo 2:9 ).” Si l’on écrit le nom de Smyrne en caractères hébraïques, c’est à dire en ne notant que les consonnes, on constate que ce sont les mêmes, dans le désordre, que celles du nom grec de la nation en cause au génitif: Αρμενίας, de l’Arménie. Alors, Smyrne dont le nom ne figure qu’une fois dans le texte de l’Apocalypse, au génitif, représenterait-elle l’église grégorienne?

PHILADELPHIE 

Voici, j’ai ouvert devant toi une porte que nul ne peut fermer ... (Apo 3:8 ) Philadelphie porte un nom bien particulier: „φιλάει τον αδελφόν”. C’est donc une église ”qui aime le frère”. Tout un programme! Le passage de l’Apocalypse concernant Philadelphie nous démontre clairement que les avertissements ne se rapportent pas à une petite église rurale du premier siècle de l’ère chrétienne. Jésus dit en effet: ”mon retour est proche (3:11 )”, ”puisque tu as gardé ma consigne de constance, à mon tour je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va fondre sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre (3:10 )”. Comment pourrait-on détacher ces passages du reste du livre de l’Apocalypse? Si une épreuve doit tester la foi de tous les habitants de la terre, cela suppose nécessairement que l’Evangile ait été annoncé à tous les habitants de la terre, ce qui n’était évidemment pas le cas au premier siècle de la chrétienté. Jésus aime beaucoup la sixième église, il n’a pour elle que des paroles de bénédiction et d’encouragement. La porte qui est ouverte dans cette église et que nul ne peut fermer, c’est la porte par laquelle l’Esprit Saint souffle sur le monde. La sixième église, c’est l’église de l’Esprit Saint! Dès lors, il est tentant de voir en elle la grande famille des églises évangéliques, des baptistes qui essuyèrent les persécutions tant de catholiques que de protestants dans l’Europe de la Réforme, des méthodistes des frères John et Charles Wesley, des pentecôtistes, de l’Armée du Salut qui illustre si bien ce nom de ”aime le frère”, des nombreuses églises évangéliques aux dénominations les plus variées. Ces églises se sont considérablement développées en Amérique du nord. Notons au passage que si les turcs ont débaptisé l’antique Philadelphie anatolienne en ”Alasahir”, une grande ville des Etats-Unis située au sud-ouest de New-York porte désormais ce nom de Philadelphie. S’agit-il d’un hasard? S’il y a eu un réveil charismatique dans certains pans de diverses églises historiques qui étaient bien éteintes, c’est grâce à ces églises à partir desquelles l’Esprit est revenu souffler. L’Esprit ne cessera pas de souffler dans Philadelphie car Jésus lui dit: s’il ouvre, nul ne fermera (Apo 3:7 )... Voici, j’ai ouvert devant toi une porte que nul ne peut fermer, et, disposant pourtant de peu de puissance (en effet, d’un point de vue temporel, il ne s’agit que de petites communautés qui n’ont pas la puissante organisation de l’église catholique romaine, de l’église anglicane, des églises autocéphales orthodoxes ou des églises réformées nationales), tu as gardé ma parole sans renier mon nom. Philadelphie a reçu une très belle promesse de notre Seigneur: à mon tour je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va fondre sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre....tiens ferme ce que tu as, pour que nul ne ravisse ta couronne. Le vainqueur je le ferai colonne dans le temple de mon Dieu; (Apo 3:10-12 ). S’agirait-il de l’enlèvement de l’église? Enfin, les églises évangéliques sont à l’avant-garde de l’évangélisation du peuple dont est venu le Salut. Le mouvement des ”juifs messianiques” par lequel, en ce moment, des Juifs partout dans le monde se tournent vers Jésus et le reconnaissent comme le Messie appartient pleinement à la famille des églises évangéliques. Les Juifs rentrent peu à peu dans le corps du Christ et réalisent aujourd’hui la prophétie en Romains 11:25-29 . Voici, je forcerai ceux de la synagogue de Satan – ils usurpent la qualité de Juifs, les menteurs -, oui, je les forcerai à venir se prosterner devant tes pieds, à reconnaître que je t’ai aimé.(Apo 3:9 ).

TROISIEME ARC 

Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut (Jean 1:1-3) Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie (Jean 6:63). Le troisième arc est par excellence celui de Jésus-parole. La parole conservée intacte, la parole proclamée avec autorité à toutes les nations. Le chiffre trois évoque la Trinité mais aussi les trois jours de la Passion à la Résurrection. On le retrouve dans de très nombreux passages de la Bible : trois ans (Genèse 159 , 2 Samuel 13:38), trois jours (Genèse 224, 31:22, 34:25, 42:17, Exode 5:3, 8:23, 10:22, 19:15-16, Josué 1:11, 2:16, 916, Juges 194, 20:30, 1 Samuel 9:20, 30:13, 2 Rois 217, 205, Nehemie 2:11, Isaïe 385, Osée 6:2 , Actes 9:9 , 10:30, 28:12, 28:17), trois heures (Actes 5:7), trois fois (Genèse 26:19-22, Nombres 22:28, 24:10, Juges 16:15, 1 Samuel 3:8 , Actes 10:16 ), trois loges (Ezéchiel 40:21)... Quant au chiffre cinq, il fait penser aux cinq doigts de la main, notamment de la main qui écrivit sur le mur du palais de Balthazar (Daniel 5:5). C'est aussi, bien sûr, le chiffre associé par excellence à la Loi, la Torah se composant des cinq livres de Moïse. On pensera aussi aux cinq portiques de la piscine de Bethesda (Jean 5:2) où se manifestait la puissance guérissante de Dieu, aux cinq vierges sages qui avaient la Torah allumée par l'huile de l'Esprit tandis que la Torah des cinq vierges folles s'est éteinte avant l'arrivée de l'Epoux.

PERGAME

Je sais où tu demeures, là est le trône de Satan. (Apo 2:13) C’est à Pergame qu’on inventa le parchemin d’où lui vient son nom, encore plus transparent en allemand ”Pergament”. Pergame pourrait être une église où la Parole a été conservée intacte, comme un parchemin pour les autres églises à cet égard. Comme on le sait, les Ecritures du Nouveau Testament furent rédigées en grec. Comme le reste de la Bible, elles furent toutefois traduites avec plus ou moins d’exactitude dans diverses langues, notamment en latin. Avec le temps, l’église d’occident prit l’habitude de ne se référer qu’à la Vulgate en latin et elle perdit la connaissance des originaux. Ceux-ci furent en quelque sorte redécouverts par l’occident à la chute de Byzance. Or, ce retour aux textes originaux devait être l’un des facteurs de la Réforme au siècle suivant. Pour ces raisons, il est tentant de voir dans Pergame l’église orthodoxe. Son destin au cours de l’histoire fut d’être en première ligne du combat contre l’Antichrist. D’abord à un niveau spirituel et doctrinal avec l’hérésie nestorienne, ensuite dans l’ordre temporel avec l’encerclement musulman, puis le pesant joug de l’empire ottoman pendant plusieurs siècles. La capitale spirituelle de cette église est Constantinople. Or, la ”Rome” orthodoxe est non seulement aux mains de ceux qui nient le Fils, mais ils ont transformé la cathédrale Ste Sophie en mosquée. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles Jésus dit: ”Je sais où tu demeures: là est le trône de Satan. (Apo 2:13 ). À la chute de Constantinople, c’est Moscou qui a pris le titre de troisième Rome. Or, nous le savons, à partir de 1917, les églises du Kremlin seront désacralisées et deviendront le quartier général du communisme mondial: ”là est le trône de Satan”. Qui sont les nicolaïtes? Les éditions les plus hardies de la Bible disent qu’il s’agit des disciples d’un certain Nicolas dont on ne sait pas grand chose. En effet, en dehors du texte de l’Apocalypse, il n’y a guère de documents historiques permettant d’identifier la secte à laquelle l’Apocalypse fait allusion. Et s’il ne s’agissait ni d’une secte, ni d’un Nicolas? En effet, dans ce nom de Nicolaïtes, on retrouve le λαός que nous avons déjà rencontré, et sans doute aussi νίκος, la victoire. Le nom de ”Nicolaïtes” pourrait bien désigner quelqu’idéologie où il est question de victoire du peuple ou de peuple victorieux. Certes, si Jésus avait parlé à Jean de laïcité et de communisme, il aurait été incapable de comprendre tant les mots que les concepts. L’église orthodoxe de Russie et de nombre de pays d’Europe de l’est connaît aujourd’hui une crise morale parce que beaucoup de Chrétiens s’en sont détournés, ne lui ayant pas pardonné ses compromis avec le pouvoir communiste. En cherchant sa survie par des arrangements avec les hommes au lieu de s’en remettre à Dieu seul, elle a en quelque sorte vendu son âme. Elle a restreint la transmission de la Foi de manière à ne pas heurter frontalement le pouvoir impie. Ce faisant, elle a laissé se répandre les mensonges du monde et fut même infiltrée d’agents à la solde des communistes: ”tu en as là qui tiennent la doctrine de Balaam; il incitait Balaq à tendre un piège aux fils d’Israël pour qu’ils mangent des viandes immolées aux idoles et se prostituent. Ainsi, chez toi aussi, il y en a qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes.” (Apo 2:14-15 ) Mais les communistes ne constituent que l’une des facettes des Nicolaïtes. En occident et dans les pays qui n’ont pas connu la férule communiste, ils avancent sous le masque rampant d’un laïcisme qui, sous le couvert de liberté de conscience, prétend expulser Dieu de la vie publique et cherche à le confiner dans la vie privée, la moins visible possible du citoyen. Dieu veut nos vies tout entières et ne se satisfait pas d’une petite visite le dimanche matin. C’est sans doute pourquoi Jésus relève ce point positif à Ephèse : ”Il y a cependant pour toi que tu détestes la conduite des Nicolaïtes, que je déteste moi-même.” (Apo 2:6 )


SARDES 

Tu passes pour vivant, mais tu es mort. (Apocalypse 3:1 ) La signification du nom de Sardes doit être recherchée dans l'antique langue hittite. Les Lydiens, qui étaient originaires de l'est de l'Anatolie, parlaient un idiome qui en était issu. "Isparti" était un verbe signifiant "se dresser, dominer". L'érosion phonétique aidant, la racine avait été réduite à "sbart-" dans le dialecte Lydien. Sardes était une place forte, construite sur une hauteur. Elle constituait un verrou qui permettait de contrôler une importante voie de circulation entre l'Europe et le Moyen-orient à travers l'Anatolie. C'était aussi une cité aux parages de laquelle on extrayait une pierre fine connue en français sous le nom de sardoine. Cette pierre fine présente habituellement des nervures, des bandes, qui se diffusent le plus souvent de manière plus ou moins concentrique depuis certains points, donnant un aspect hétérogène à ce minéral de couleur brune. La sardoine est la première des pierres qui figurent sur le pectoral du grand prêtre (Exode 28:17, 39:10). Elle devait représenter la tribu de Ruben, le fils aîné de Jacob. Il est intéressant de noter que, alors que l’on a traditionnellement vu en Joseph une figure annonciatrice du Christ, Ruben est, des dix frères en cause, celui qui aura voulu protéger Joseph contre la jalousie de ses aînés (Genèse 37:22-30). L’église symbolisée par Sardes pourrait représenter, à l’image de la pierre fine, une église unie par une même substance mais comportant plusieurs centres. Elle nous rappelle aussi ces réformateurs courageux qui se sont dressés contre l'église largement apostate et prévaricatrice du début de la Renaissance. La figure emblématique, Luther, vécut notamment en Thuringe dans le château de la Wartburg qui se dresse sur une hauteur. Sardes a reçu avec beaucoup d’enthousiasme l’enseignement des apôtres ainsi qu‘il ressort du verset 3 du chapitre 3. Mais ensuite, cette église s’est endormie d’un point de vue spirituel (voir verset 2). Comme la sardoine, les églises issues de la Réforme sont d‘une seule substance, une foi dure comme la pierre exclusivement fondée sur les Ecritures, mais présentent plusieurs centres: l’église réformée par Luther en Allemagne, en Scandinavie, en Finlande, en Estonie et en Lettonie ; l’église réformée par Zwingli en Suisse et par Calvin à Genève, en France et aux Pays-Bas ; l’église réformée par Knox en Ecosse. Ces églises ont remis au centre de la foi la Parole de Dieu. Toute la Chrétienté leur doit énormément. Si, après plusieurs siècles, tant de chrétiens peuvent enfin à nouveau lire aussi librement la Parole de Dieu que les Juifs le faisaient tout naturellement au temps de Jésus (cf Luc 4 16-19 ), c’est grâce à leur exemple et sans doute à leur intercession. Elles ont remis en pleine lumière ce qu’une église catholique romaine largement gangrenée par la simonie, la corruption, la débauche et le mépris de Dieu avait mis sous le boisseau: le salut par la foi qui est un thème central de lettres de Saint Paul (Epître aux Romains, épître aux Galates). Pour autant, les circonstances historiques de la Réforme ont fait qu’elles ont été rapidement captées par les pouvoirs temporels dans certains pays et que, par la suite, elles ont parfois été investies par l’esprit du monde. La connaissance de la Parole ne s’accompagna pas systématiquement d’une mise en pratique radicale, ce qui explique que des Chrétiens moins accommodants avec les raisons du monde, tels que les anabaptistes, furent persécutés même en pays protestant. Réveille-toi, ranime ce qui te reste de vie défaillante! Non, je n’ai pas trouvé ta vie bien pleine aux yeux de mon Dieu. (Apo 3: 2 ) La Parole sans le souffle de l’Esprit risque toujours de dégénérer en une foi docte et livresque mais froide et sans puissance. Toutefois, tous les Chrétiens de Sardes ne sont pas tombés dans la mort spirituelle car le Seigneur ajoute aussi à leur endroit : A Sardes, néanmoins, quelques-uns des tiens n’ont pas souillé leurs vêtements; Ils m‘accompagneront en blanc, car ils en sont dignes (Apo 3 :4 ).


CENTRE DU CANDELABRE 

Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1:29) Le centre du candélabre est occupé par Jésus-sacrifice qui constitue le cœur même du salut.


THYATIRE 

Mais j’ai contre toi que tu tolères Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse; elle égare mes serviteurs, les incitant à se prostituer en mangeant des viandes immolées aux idoles. (Apo 2:20 )
Parmi les sept églises, Thyatire occupe la quatrième place. C’est la place centrale, au cœur de la Chrétienté. Que Thyatire revête une importance toute particulière, on le voit aussi à la longueur du message de Jésus, le plus long des sept messages. Thyatire a un nom a priori bien étrange. On y retrouve le mot τείρος qui signifie ”constellation” et le verbe θύω dont le sens premier évoque des mouvements violents, saccadés, l’idée de ”bondir, avoir des spasmes”, tandis que le sens dérivé, plus récent, est ”sacrifier”. Thyatire évoque d’abord ”une constellation en proie à un mouvement saccadé”. Il y a de nombreuses constellations dans le ciel mais aucune n’est animée d’un mouvement aussi particulier. En revanche, il est intéressant d’opérer un rapprochement avec un autre passage de l’Apocalypse : ”Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête,” (Apo 12:1 ) La suite du texte pourrait expliquer pourquoi la constellation, les douze étoiles, sont en proie à un mouvement saccadé: ”elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l’enfantement.” (Apo 12:2 ) La femme qui apparaît dans le ciel au chapitre 12 de l’Apocalypse, qui a l’apparence de Marie, mère de Notre Seigneur, telle qu’elle apparaît dans l’iconographie catholique romaine, ce n’est pas Marie. Parce que : 1) au moment où Jean se trouve à Patras, la naissance de Jésus est un évènement passé depuis plusieurs décades. Or les prophéties de la Bible ne se rapportent normalement pas à des évènements passés par rapport au moment où elles sont données par l’Esprit ; 2) si les Ecritures rapportent clairement le caractère miraculeux de la conception de Jésus (Isaïe 7:14, Luc 1:35, Matthieu 1:18-20), ce que professe l’église catholique romaine au sujet de Marie implique qu’il en ait été de même de la naissance du Sauveur car l’enfantement dans la douleur est la conséquence du péché originel (Genèse 3:16). Par conséquent, la théologie catholique ne peut pas valablement faire coexister son dogme de l’immaculée conception et une naissance de Jésus dans les douleurs de l’enfantement : c’est l’un ou l’autre ; 3) contrairement à l’opinion la plus répandue, l’enfant dont il est question aux versets 5 et 6 du chapitre 12 de l’Apocalypse n’est peut-être pas Jésus. Il pourrait s’agir d’un personnage à venir qui jouera un rôle important à la fin des temps ou d'une figure représentant l'humanité rédimée. C’est d’ailleurs sans doute de ce dont il est question aux versets 26 à 28 du chapitre 2 de l’Apocalypse. Ces versets rendent vraisemblable qu’il ne s’agit pas de Jésus puisque c’est Jésus Lui-même qui parle de ”lui donner pouvoir sur les nations”. Il lui sera donné grande puissance sur le monde puisqu’il mènera les nations avec un sceptre de fer, pouvoir que Jésus a reçu de Son Père et qu’il délèguera à ce personnage. Il recevra l’Etoile du matin, qui est Jésus bien sûr (Apo 22:16 ) ; 4) après que Jésus, dans sa glorieuse Ascension, a rejoint le Père céleste, Marie ne s’est pas enfuie au désert pour s’y réfugier 1260 jours. Ces 1260 jours sont en fait le temps pendant lequel vont prophétiser les deux oliviers (Apo 1:13-4) avant la fin des temps. Ces deux oliviers sont probablement Israël et l’Eglise, l’olivier sauvage et l’olivier franc du Chapitre 11 de l’épître aux Romains, sans doute aussi les deux oliviers qui alimentent en huile le candélabre du chapitre 3 de Zacharie. Certainement, tous les évènements relatés au chapitre 12 sont encore à venir. Revenons cependant à Thyatire et au chapitre 2. Jésus commence par la féliciter pour ses œuvres dont il tire incontestablement grande satisfaction: ”Je connais ta conduite: ton amour, ta foi, ton dévouement, ta constance; tes œuvres vont sans cesse se multipliant.” (Apo 2:19 ). Aucune autre église n’a eu un tel éloge.

Mais, il y a un mais et un mais terrible: ”J’ai contre toi que tu tolères Jézabel...”. Qui est Jézabel? Elle apparaît à partir du verset 31 du chapitre 16 du premier livre des Rois. Jézabel est une païenne, née d’une nation païenne, Sidon. Elle a épousé le roi d’Israël, Achab. Mais au lieu, par ce mariage, d’entrer dans l’alliance avec Yahvé, elle a fait au contraire choir son mari et une partie d’Israël dans la plus vile des idolâtries, le culte de Baal. Baal est l’idole la plus mentionnée dans l’Ancien testament. Baal, c’est satan, appelé aussi Béel-Zéboul (Luc 11:19). Le culte qui lui est rendu est ignoble, comportant notamment des sacrifices d’enfants (voir par exemple 1Rois 16: 34 , Isaïe 575 , Jérémie 7:31 , 19:4-5).

Rien n’a changé à cet égard! Jézabel est possédée d’un esprit infernal, l’un des pires qui soient en Enfer. Ce qui caractérise cet esprit est, malheureusement, son caractère religieux. L’esprit de Jézabel n’affectionne rien tant que de revêtir soutane et chasuble, de s’introduire dans les lieux de culte. Son principal objectif est de prendre le contrôle des communautés et des églises pour les détruire de l’intérieur. L’esprit de Jézabel utilise les moyens les plus ténébreux pour réaliser ses fins, y compris le meurtre. C’est de l’esprit de Jézabel qu’étaient possédés les pharisiens. Jézabel, c’est aussi l’esprit de la St Barthélémy.

Mais ceux que Jézabel hait par dessus tout, ce sont les prophètes.
C’est en exécution des ordres de Jézabel qu’ont été tués les prophètes d’Israël de sorte qu’Elie se plaint ainsi à Yahvé au verset 14 du chapitre 19 du premier livre des Rois : ”Je suis rempli d’un zèle jaloux pour Yahvé Sabaot, parce que les Israëlites ont abandonné ton alliance, qu’ils ont abattu tes autels et tué tes prophètes par l’épée.” Quant aux intentions de Jézabel à l’égard d’Elie, elles étaient tout à fait claires après qu’il eut égorgé les prophètes du Baal dans la foulée du grand miracle du mont Carmel (1 Rois 18: 20-40) : ”Que les dieux me fassent tel mal et y ajoutent tel autre, si demain à cette heure je ne fais pas de ta vie comme de la vie de l’un d’eux. (1 Rois 19:2). Et ce grand prophète qui avait tenu tête à tout une nation, aux 450 prophètes du Baal, au Roi Achab lui-même, ”eut peur” (1Rois 19:3 ). Jézabel tire de l’enfer un pouvoir quasi hypnotique d’intimidation. Jézabel est une menteuse, une manipulatrice, une criminelle. Ainsi, au chapitre 21 du premier livre des Rois, nous lisons que le Roi Achab avait voulu, dans des conditions juridiquement irréprochables, acheter une vigne à son voisin Nabot, lequel avait refusé de la lui céder. Le Roi fit part de sa frustration à Jézabel, sa femme. Jézabel était la femme du Roi. Or, en Israël, seul le Roi était oint. La femme du Roi ne participait nullement au pouvoir royal. Voici cependant ce que fit Jézabel à l’insu du Roi: ”Elle écrivit au nom d’Achab des lettres qu’elle scella du sceau royal, et elle adressa les lettres aux anciens et aux notables qui habitaient avec Nabot. Elle avait écrit dans ces lettres: ”(1Rois 21:8-10). Ce qui fut écrit fut fait. Jézabel est une spécialiste du faux en écriture. Revenons à Thyatire. Jésus lui reproche de ”tolérer” Jézabel. La tolérance est aujourd’hui la plus grande des vertus selon le monde. Eh bien! Jésus nous presse de ne pas tolérer Jézabel. Nous devons la démasquer, la confondre, dévoiler ses entreprises souterraines, ses intrigues. Les versets 20 et 21 du chapitre 2 nous donnent une autre clef de l’Apocalypse, capitale. Jézabel est une prostituée: ”Je lui ai laissé le temps de se repentir, mais elle refuse de se repentir de ses prostitutions.” La grande prostituée dont il est question au chapitre 17 de l’Apocalypse, c’est Jézabel, une Jézabel qui a investi Thyatire. Selon le verset 20 du chapitre 2 de l'Apocalypse, Jezabel fait la prophétesse à Thyatire.

Comme il est tentant de faire le rapprochement avec une femme qui, sous les noms les plus différents, immaculée conception, mère de la miséricorde, reine du ciel, dame de tous les peuples, reine de la paix apparaît à des voyants et leur révèle des événements à venir sous forme de prophéties secrètes. Le chapitre 17 pourrait constituer une prophétie terrible pour l’église catholique. ”Et je vis une femme assise sur une Bête écarlate couverte de titres blasphématoires et portant sept têtes et dix cornes.”(Apo 17:3 ). Cette Bête est donc semblable à l’énorme dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, qui cherche à dévorer l’enfant de la Femme au verset 3 du chapitre 12 de l’Apocalypse. Au verset 9 du chapitre 17, il est dit encore ”C’est ici qu’il faut de la finesse! Les sept têtes ce sont sept collines sur lesquelles la femme est assise.” Qui ne devine que, la ville aux sept collines, ce pourrait bien être Rome, le siège de l’église catholique romaine. Elle a même son "saint" siège sur la colline de la divination, le nom de Vatican venant de "vates", le devin et ayant donné en franc,ais "vaticiner" !

Le verset 2 du chapitre 18 nous dit: ”Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande; elle s’est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d’esprits impurs, en repaire pour toutes sortes d’oiseaux impurs et dégoûtants.” Ce verset démontre que le passage ne se rapporte pas à la chute de la Rome païenne de l’Antiquité comme se plaisent à l’alléguer certaines exégèses rassurantes. Cette Rome-là ne s’était pas changée en demeure de démons, elle l’avait été dès les origines. Ensuite, il est clair que l’Apocalypse se rapporte à la fin des temps et l’on ne voit pas pourquoi les chapitres 17 et 18 constitueraient une parenthèse sans lien avec ce sujet. Et puis, le repaire de toutes sortes d’oiseaux impurs et dégoûtants fait irrésistiblement penser à ces monstrueuses gargouilles de pierre ailées dont tant d’édifices cultuels catholiques romains sont inexplicablement « décorés ». Enfin, un indice que la Rome dont il est question est la tête de l’église catholique nous est donné au verset 6 du chapitre 17. Dans les chapitres précédents, Jean a vu des foules d’anges, le triomphe des élus, les grands évènements qu’accompagnent les coups de trompette des anges, de grands signes dans le ciel et ce n’est pourtant qu’au verset 6 du chapitre 17 que Jean écrit: ”À sa vue, je fus bien stupéfait;” En quoi la vision d’une prostituée couchée sur un démon serait-elle plus étonnante que tout cela? L’étonnement de Jean vient du fait que la prostituée qu’il a sous les yeux, qui ”se saoulait du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus” (Apo 17:6 ), demeure dans la plus puissante des églises qui portent le Nom du Christ. À l’approche de la fin des temps, l’église catholique apparente pourrait être tombée à tel point au pouvoir de Jézabel que le Ciel criera aux Chrétiens de la quitter: ”Sortez, ô mon peuple, quittez-là, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n’ayez à pâtir de ses plaies! Car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités.” (Apo 18:4 ) Cet avertissement n’aurait aucun sens s’il s’était agi de la Rome antique que les Chrétiens ont au contraire investie et faite leur, comme l’atteste l’épître de Paul.

CONCLUSION 

Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, AFIN QUE TOUS SOIENT UN. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, POUR QU’ILS SOIENT UN COMME NOUS SOMMES UN : Moi en eux et toi en moi AFIN QU’ILS SOIENT PARFAITS DANS L’UNITE Et que le monde reconnaisse que tu m’as envoyé Et que tu les as aimés comme tu m’as aimé (Jean 17:20-23).

 Le candélabre corps du Christ se présente donc ainsi : à chaque extrémité, la lumière pâle d’une lampe tiède ; au centre, la place est partagée avec l’un des pires esprits infernaux, la troisième lampe brille de la trouble lumière du compromis et la lumière de la cinquième lampe est mourante. La deuxième et la sixième lampes peuvent se réjouir de leur santé spirituelle mais deux bras sains ne sauraient servir au mieux quand tout le reste du corps est malade ! Comment en est-on arrivé là ?

Le corps du Christ s’est divisé en églises séparées, voire hostiles et rivales, au fur et à mesure que des théologiens se sont affrontés sur des questions dogmatiques. Des factions se sont jeté des vérités et des contre-vérités à la face, des églises ont prétendu détenir le monopole du salut, les controverses ont été “réglées” sur fond de bûchers et de galères, comme il sied à des païens qui ne connaissent point Dieu. Une église ne peut pourtant ni avoir, ni détenir, la vérité. Les Ecritures nous enseignent en effet que la Vérité est une personne, la personne de Jésus (Jean 14:6). Une église peut donc seulement ÊTRE dans la vérité, dans la mesure où elle demeure dans la personne du Christ. Or, le Christ est le Verbe fait chair. Il est donc la Parole de Dieu, la Bible, devenue homme.

Les églises n’ont pas et ne peuvent pas avoir d’autre source de vérité que la personne de Jésus et Sa Parole accessible par la Bible : Si quelqu’un enseigne autre chose et ne reste pas attaché à de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus-Christ, et à la doctrine conforme à la piété, c’est un être aveuglé par l’orgueil, un ignorant en mal de questions oiseuses et de querelles de mots ; de là viennent l’envie, la discorde, les outrages, les soupçons malveillants, les disputes interminables de gens à l’esprit corrompu, privés de la vérité aux yeux de qui la piété est une source de profits (1 Timothée 6:3-6). N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera à faire de même sera tenu pour le moindre dans le Royaume des Cieux ... (Mat. 5:17-19) Et vous avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition. Hypocrites !(Mat. 15:6-7)

 La restauration du corps du Christ et de son unité suppose le retour à la Parole, car c’est elle qui unit, et l’abandon des vaines traditions des hommes : [Père,]sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. (Jean 17:17) Jésus nous veut exclusivement ouvriers de Sa Parole et non de nos plus ou moins bonnes intentions : Mais celui qui FAIT LA VERITE vient à la lumière Afin que soit manifesté que ses œuvres sont faites en Dieu. (Jean 3:21). A cela est attachée une belle promesse : Si vous demeurez DANS MA PAROLE, vous êtes vraiment mes disciples Et vous connaîtrez la vérité, ET LA VERITE VOUS LIBERERA. (Jean 8:31).

Lorsque toutes les églises se seront réunies dans la Vérité qui est la Parole de Dieu, elle pourront alors être pleinement incendiées du feu de l’Esprit saint et en briller, Lui qui est : L’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas ni ne le reconnaît. (Jean 14:17).

Alors, enfin unie, armée des dons de l’Esprit, l’Eglise du Christ ira de victoire en victoire, apportant le salut aux perdus, la guérison aux malades, la délivrance aux possédés : Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon Nom ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles, ils saisiront des serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux infirmes et ceux-ci seront guéris. (Marc 16:17-18).

Les jours de l’ennemi seront comptés et l’aurore de l’avènement du Christ poindra rapidement à l’horizon: OUI, MON RETOUR EST PROCHE! Amen, viens, Seigneur Jésus! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous! Amen. (Apo. 22:20-21)

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