Ce fut un jour de 1995 que je me rendis compte que Dieu pouvait
parler en Dieu vivant d'une voix intelligible dans mon coeur, une
voix qui converse, qui enseigne, qui révèle et qui édifie.
J'étais dans la petite église Steinbach. La chorale entonna un chant que je ne connaissais pas en guise de credo.
Frustré de ne pas pouvoir participer pleinement à cette forte prière, je rentrai en moi-même pour la prier intérieurement.
Je me représentai le Père d’une manière inhabituellement belle. Je le
voyais comme l’une de ces statues resplendissantes des églises
baroques de Bavière et d’Autriche. J’entrai dans une contemplation
intérieure dont je n’avais encore jamais fait une expérience aussi
intense.
Puis je me représentai le Fils et le Saint-Esprit, en un bel ensemble
rayonnant, étincelant, ayant la forme d’un triangle pointe en bas en
laquelle se trouvait le Fils.
Alors que le chant de la chorale se poursuivait, je pensai que la
place du Fils était à la droite du Père et j’entrepris en conséquence
d’échanger la position du Fils avec celle du Saint-Esprit dans ma
représentation.
À ma grande surprise, arrivé à mi-parcours, le Fils retourna à Sa
place, comme mû par un ressort. La représentation ne m’obéissait
plus, elle était devenue une vision intérieure.
Je vis alors plus bas, sous le Fils, un second triangle, pointe en
haut, en la base duquel se trouvaient Joseph et Marie. Je sentais
qu'ils représentaient l'humanité dans cette vision.
Les deux triangles se touchant en leur pointe avaient en quelque sorte la forme d’un sablier.
C’est alors que, glissant l’un dans l’autre, à mon extrême
étonnement, ils s’unirent pour former à mes yeux l’étoile de David.
Et je commençai à entendre une voix intérieure qui m’enseignait, et je savais que c’était la voix de Jésus.
”Mon étoile est aimable et adorable.
C’est en moi que s’unissent la Divine Famille, le Père, le Fils et le
Saint-Esprit et la Sainte Famille humaine, Jésus, Marie, Joseph.
Cette étoile, c’est Moi.”
Le Seigneur fit alors défiler des frontispices de synagogues et j’entendais la phrase: ”la pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la pierre d’angle”.
Le Seigneur me parla alors des Juifs:
”Tu vois, ils croient m’avoir rejeté, mais je suis l’emblème de leurs synagogues, de leur drapeau, je suis au milieu d’eux.
Mais bientôt, ils le sauront, ils sauront que j’ai toujours été au milieu d’eux, que je suis cette étoile, leur étoile.”
Je vis encore l’étoile de Noël qui guida les mages, ces trois mages
qui préfiguraient le retour à Dieu des nations nées des trois fils de
Noé.
Quelques jours plus tard, au cours de la prière du mardi au
Parlement européen, j’eus la vision intérieure du drapeau blanc et bleu
d’Israël.
Je le vis bientôt se courber et prendre la forme d’une grande robe orientale de femme couvrant la chevelure.
Je reconnus Marie telle qu'elle est souvent représentée dans l’église catholique en robe blanc et bleu. Oui, la mère de Jésus était elle-même une fille d'Israël. Jésus est juif dans son humanité.
Le dimanche suivant, je restais encore sur mes préjugés et j’objectai: ”mais Seigneur, ne sont-ils pas maudits puisqu’ils ont dit: que son sang soit sur nous et sur nos enfants (Mat. 2725 )!
J’entendis alors en moi la voix du Seigneur :
”S’il s’était agi du sang de n’importe quel homme, sans doute cela
aurait-il été une malédiction, mais c’est par Mon Sang, Olivier, que
vous êtes sauvés.”
En invoquant le Sang de Jésus sur eux, fût-ce dans la plus
malveillante des intentions, ils attiraient sur eux la plus puissante
des bénédictions.
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